L'automobile-club allemand ADAC a testé la chinoise Brilliance BS4 selon le nouveau protocole EuroNCAP, en vigueur depuis février. Le constat est sans appel : au niveau de la sécurité passive, la berline accuse un gros retard.
La stabilité de la coque de la BS4 a été mise a rude épreuve, malheureusement même durant cet exercice classique la chinoise n'a pas été convaincante, mais dangereuse.
Le crash latéral c'est révélé plus concluant avec un niveau de sécurité acceptable, un pied milieu solide, et des airbags latéraux bien dimensionnés.
Le plancher de la Brilliance BS4 s'avère trop fragile en cas de choc et se déchire au risque de faire sortir des matériaux coupants.
Le conducteur, lors d'un choc frontal, peut malgré la présence de l'airbag, subir un choc à la tête a cause de l'airbag qui est mal placé.
Les constructeurs automobiles chinois alignent les échecs lors des crash-tests. La familiale Brilliance BS4, qui sera commercialisée à l'été 2009 en Allemagne et devrait arriver par la suite en France, n'est pas non plus une reine de ce genre d'exercice, même si, avec l'ancien protocole, elle aurait obtenu trois étoiles, une notation au niveau de celle d'une Dacia Logan. Le problème : depuis l'instauration du nouveau procédé, les systèmes de sécurité active (ESP, alerte de non-bouclage des ceintures, limiteur de vitesse) sont pris en compte, et la chinoise n'en possède aucun. Cependant, ces derniers éléments n'excusent pas tout. Car même dans un choc classique, la stabilité de la coque de la BS4 a été mise à rude épreuve.
Lors de la collision frontale réglementaire, effectuée avec un décalage de 40 %, le plancher s'est déchiré, le tableau de bord s'est déplacé trop en arrière, et les matériaux coupant qui le composent ont mis en danger les jambes des occupants. Pire, les pédales d'embrayage et de freins se sont transformées en couteaux lors de la collision. De plus, l'airbag conducteur est mal placé, la tête venant toucher le volant. Mais tout n'est pas noir pour autant : au crash latéral, la Brilliance BS4 s'en sort avec les honneurs grâce à un pied milieu solide et à des airbags latéraux bien dimensionnés. Le constat final de l'ADAC s'avère sans concessions pour la chinoise, qualifiée de ''voiture correspondant aux standards techniques de la fin des années 90''. Pour améliorer son piètre score, le constructeur devrait ''renforcer sa structure, ses bas de caisse, les montants avant, refaire le tableau de bord, les pédales, et monter un ESP en série''.
La marque fait tout de même un net progrès par rapport au crash de la BS6 en 2007, qui s'était effondrée lors de l'épreuve. De plus, le nouveau barème EuroNCAP n'est pas exempt de critiques : les équipements de sécurité active – aussi souhaitables qu'ils soient – ne sont plus d'aucune utilité lors du crash. L'organisme EuroNCAP vérifie juste leur présence, mais pas leur fonctionnement. Au final, on retient donc une résistance au crash moyenne digne de trois étoiles, située au niveau des Dacia Logan et Sandero. Par ailleurs, ces dernières, également dépourvues des équipements de sécurité requis, devraient logiquement perdre leur notation de trois étoiles en étant soumises au nouveau protocole de l'EuroNCAP.