Renault met un nouveau moteur essence dans la Twingo pour baisser le rejet de CO2, mais à quel prix...
En effet, pour avoir droit à l'appellation LEV - soit "Low Emission Vehicle" - cette Twingo 1.2 16v voit sa transmission allongée de 20%.
Ce changement ne se fait pas ressentir sur les accélérations, mais en terme de consommation ça change : on passe de 7,1 l aux 100 km à 6,8 l (par rapport à la 1.2 16v), soit la meilleure valeur mesurée pour une Twingo essence.
Bref, le bilan serait donc largement positif si les reprises n'étaient pas devenues aussi faiblardes. Exemple : pour passer de 80 à 120 km/h en 4e la LEV demande 19 secondes, quand la 1.2 16v classique se contente de 13,4 s ! Même la modeste Twingo 1.2 de 60 ch fait mieux (15 secondes), tout en consommant à peine plus (7,2 l/100 km).
On imagine donc pas d'utilisation routière, tellement les relances sont molles, voire inexistantes au moindre faux plat. Cette Twingo reste donc très urbaine, où la vivacité sur les trois premiers rapports suffit à s'insérer normalement.
Il arrive même de caler au démarrage dût au manque de couple à très bas régimes et à l'embrayage peu progressif. Quant à la commande de boîte, elle déroute par son guidage imprécis.
C'est dommage car, dans le genre citadine futée, la Twingo s'affirme clairement comme une des propositions les plus recommandables. Elle gère l'espace intérieur comme personne, son confort est appréciable tandis que ses qualités routières, hormis le piètre freinage, sont surdimensionnées compte tenu des médiocres performances. Bref, si vous recherchez une Twingo un tant soit peu polyvalente, passez votre chemin, et choisissez plutôt la 1.2 16v "normale". Elle consomme certes 0,4 l/10 km de plus, mais propose un bien meilleur agrément.